Se former dans une haute école sollicite beaucoup de ressources ; pouvoir se loger à un prix abordable est une nécessité. L’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) a adopté une prise de position à ce sujet lors de sa 168ème Assemblée des Délégué-e-s qui a eu lieu du 29 au 30 avril 2017 à Zurich et a été organisé par le VSETH. La perméabilité entre les différents types de hautes écoles ainsi que les actualités sur Erasmus+ y ont également été discutés.
En Suisse, les hautes écoles se trouvent majoritairement dans des villes connaissant une pénurie de logement et donc aux loyers élevés. Mais les étudiant-e-s ont très souvent un budget restreint et ont besoin de logements fonctionnels, aux loyers abordables et idéalement se trouvant aux abords de la haute école, afin d’éviter les longs trajets et donc le prix du transport y étant lié. L’UNES appelle les cantons, les villes et les hautes écoles à s’engager pour des logements accessibles et à loyer abordable.
Autre thème important abordé ce week-end : Erasmus+, le programme de mobilité européen. En effet, jeudi passé, le Conseil fédéral a appris aux étudiant-e-s déçu-e-s qu’il n’envisageait pas l’adhésion à Erasmus+ avant 2021, année du lancement du programme qui le remplacera. L’UNES trouve cette stratégie présomptueuse ; lorsque l’on quitte la table des négociations, il est difficile d’y retrouver une place. En prenant le risque de ne pas être admise dans le programme qui succédera à Erasmus+, la Suisse dédaigne le grand nombre d’étudiant-e-s et de jeunes pouvant bénéficier de la mobilité internationale.
La comptabilité était aussi au menu de cette AD zurichoise. Les comptes annuels ont été présentés et adoptés par les délégué-e-s, qui ont, dans la foulée de l’exercice de leur droit de vote, élu une nouvelle et un nouveau membre, respectivement Lia Zehnder (Université de Fribourg) et Jonas Schmidt (HES de Berne). Le Comité exécutif s’en trouve ainsi renforcé.
Pour finir, le Professeur Helbig de l’EPFZ a exposé les dérives de la numérisation à outrance tout en donnant des pistes pour que les possibilités immenses du monde numérisé puissent être exploitées démocratiquement et équitablement. Il a rappelé aux délégué-e-s l’importance du rêve et de la créativité qui permettent d’agir et de construire et a déploré que la faculté à rêver soit si peu valorisée à notre époque. On reproche souvent aux étudiant-e-s de n’avoir pas les pieds sur terre ; leurs rêves sont pourtant indispensables à la construction d’un monde plus équitable qui permet à toutes et tous de suivre la formation… de leurs rêves.
Pour plus d’informations, merci de vous adresser à :
Gabriela Lüthi, Coprésidente de l’UNES