Projet

Students at Risk

Le programme Students at Risk (StAR) soutient, au moyen d’une bourse en Suisse, les étudiant·e·s dont le droit à l’éducation est refusé ou rendu difficile dans leur pays d’origine ou de résidence.

Le programme Students at Risk (StAR) vise à offrir aux étudiant·e·s vulnérables du monde entier, dont le droit à l’éducation est refusé ou rendu difficile dans leur pays d’origine ou de résidence, une possibilité de commencer ou de terminer leurs études en Suisse. L’idée de StAR a été lancée en 2012 en Norvège par deux organisations étudiantes, SAIH et NSO. L’Allemagne a suivi une idée similaire en 2021 avec le « Hilde Domin-Programm ».

Avec le projet de l’Union des étudiant·e·s de Suisse (UNES), la Suisse apporte désormais elle aussi sa contribution à la liberté internationale de l’enseignement et de la recherche. Il complète le projet « Scholars at Risk » déjà existant, qui se concentre sur les postdoctorant·e·s. La phase opérationnelle du projet pilote a débuté en janvier 2025 et durera jusqu’en 2027. Durant cette période, les premiers étudiant·e·s doivent avoir la possibilité de commencer ou de terminer leurs études en Suisse à l’aide du programme StAR.

Pour les étudiant·e·s à risque, le programme StAR vise à créer un environnement sûr qui leur permet d’achever leurs études et d’exercer leur droit à l’éducation. Avec un diplôme universitaire et un réseau international, les étudiant·e·s sont bien préparés à leur avenir professionnel et peuvent ainsi apporter une contribution précieuse à la société de leur pays d’origine.

Les candidatures pour les deux prochaines bourses StAR peuvent être déposées jusqu’au 15 décembre 2025.

Les candidat·e·s doivent remplir les critères cumulatifs suivants pour pouvoir bénéficier d’une bourse StAR:

  1. Étudiant·e: Les candidat·e·s doivent être des étudiant·e·s potentiel·le·s (niveau bachelor ou master) ou des doctorant·e·s[1].
  2. At Risk: Mise en danger ou impossibilité de poursuivre des études dans le pays d’origine ou de résidence :
  • en raison d’un engagement en faveur des droits fondamentaux ou des droits humains
  • en raison de l‘appartenance à un groupe marginalisé ou
  • en raison d’autres facteurs extérieurs qui rendent de facto impossible ou très difficile l’achèvement des études en toute sécurité.

    [1] Par « étudiant·e·s potentiels », on entend que les candidat ·e·s doivent être en possession des diplômes requis pour commencer des études de bachelor, de master ou de doctorat et remplir ainsi les conditions d’admission des hautes écoles suisses.

Les candidatures complètes sont transmises de manière confidentielle à des expert·e·s indépendants issus des domaines de l’enseignement supérieur, de la migration et des droits humains. Chaque candidature est examinée individuellement par cette commission de sélection, qui décide de l’attribution des bourses. La priorisation se fait en tenant compte de la situation de risque (pondération de 70 %) et des aspects pratiques liés à l’admission universitaire et à l’obtention du visa (pondération de 30 %). Le versement effectif de la bourse demeure, même après la sélection, conditionné à l’admission dans une haute école suisse et à l’obtention du visa permettant d’entrer légalement en Suisse. Les expert·e·s tiennent compte des points suivants lors de la sélection :

  1. Urgence de la situation : analyse de la situation de danger individuelle. Cette analyse tient compte du fait que la personne se trouve dans une situation de menace imminente, par exemple en raison de représailles politiques, de violences ou d’exclusions structurelles dans son pays d’origine ou de résidence. L’absence ou les perspectives limitées en matière de formation font partie intégrante de l’analyse de l’urgence.
  2. Exclusion ciblée de l’éducation : Il est examiné si la personne a été exclue de manière ciblée de l’accès à l’éducation, que ce soit en raison de structures discriminatoires politiques, ethniques, liées au genre ou autres.
  3. Risque multidimensionnel : Des catégories de discrimination telles que l’âge, le genre, l’orientation sexuelle ou le handicap peuvent renforcer la vulnérabilité. Ces aspects intersectionnels sont intégrés dans l’évaluation du besoin de protection.
  4. Cohérence du projet d’études : Il est déterminant que l’objectif éducatif soit formulé de manière compréhensible et réaliste. Cela comprend la filière prévue, les connaissances linguistiques, la formation académique préalable (par ex. diplômes déjà obtenus) et la cohérence générale du plan d’études.
  5. Visa : Des facteurs tels que l’état civil, les membres de la famille, les demandes de visa antérieures et les risques ou opportunités liés à l’octroi du visa sont pris en considération. Les projets d’avenir sont également évalués dans ce cadre.
  6. Réseau de soutien : Comme l’UNES ne peut conseiller et soutenir les étudiant·e·s que de façon ponctuelle lors de leur départ ou de leur demande de visa, les réseaux sociaux ou institutionnels existants, tant dans le pays d’origine ou de résidence qu’en Suisse, sont pris en compte en vue d’un soutien social, logistique ou financier potentiel.

Les étudiant·e·s peuvent soit postuler directement auprès de l’UNES, soit être proposé·e·s pour une bourse par des institutions actives dans les domaines humanitaire ou éducatif. Ces institutions doivent être des organisations légalement reconnues et basées en Suisse, telles que des organisations internationales, des hautes écoles, des ONG ou des associations.

Les documents doivent être soumis dans un fichier PDF unique. La liste des documents nécessaires pour la candidature figure ici.

L’appel est ouvert jusqu’au 15 décembre 2025. L’objectif est de permettre à au moins deux personnes d’entreprendre des études en Suisse à partir du semestre d’automne 2026.

Seules les candidatures complètes et soumises dans les délais seront prises en compte. Si vous avez des questions sur la candidature StAR, consultez nos conseils pratiques pour les candidatures, la FAQ (disponible sous « autres ressources ») ou contactez le chef de projet StAR.

Les étudiant·e·s intéressé·e·s ou les institutions envoient les dossiers de candidature par courriel à la direction du projet Students At Risk.

Contact: studentsatrisk@vss-unes.ch

Kholoud Dawood est notre boursière originaire de Gaza. Grâce à StAR, elle poursuit son master en traduction (anglais-arabe) à la « Faculté de traduction et d’interprétation » (FTI) de l’Université de Genève à partir de septembre 2025.

En plus de ses études, Kholoud Dawood écrit des textes littéraires. L’un de ses textes traite de son départ de Gaza et de son désir d’y retourner après ses études.

Gaza City exhales, sorrow heavy in its tone.

You speak of leaving, but I fear being left alone. So many have gone. My streets are empty, my laughter fades. Will you return?”

A single tear slips down her cheek. She wipes it away quickly, as if ashamed of weakness.

How could I not? My heart beats with your pulse. Even if my body crosses borders, my soul stays with you. But I need to go. I need to see a world where hospitals have medicine, where the sky isn’t a constant threat, where a degree isn’t a privilege but a right. And then, I’ll bring it all back. I promise.”

Texte complet  : Inner conflit.


par Andy Art sur Pixabay

Myo Min Htwe est notre boursier StAR originaire de la Birmanie. Grâce au programme, il poursuit son doctorat en sciences de l’environnement à la “Faculté des géosciences et de l’environnement” de l’Université de Lausanne dès septembre 2025.

Myo possède une solide expérience professionnelle dans le domaine de l’accès aux énergies renouvelables et aux technologies associées. Il a travaillé à la fois dans les secteurs de la recherche et de la pratique. Il a participé à des projets en Inde, en Thaïlande et en Birmanie, contribuant à la modélisation énergétique, à l’électrification solaire et à des initiatives de durabilité. Actuellement, il collabore avec des ONG internationales sur des projets de réhabilitation post-séisme dans les régions de Sagaing et de Mandalay en Birmanie, en se concentrant sur la fourniture de solutions énergétiques aux communautés touchées par les catastrophes.

À travers son doctorat, il souhaite approfondir sa compréhension des dimensions sociales et politiques de l’énergie, en mettant l’accent sur les études comparatives Nord-Sud. Fort de son expérience de terrain dans le Sud global, il ambitionne de mener des recherches rigoureuses et applicables aux défis concrets du monde réel.


« My wish is simple: to see a Myanmar where clean energy reaches every city and village, where education is a right, not a privilege, and where young people see opportunity instead of limitation. »


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Contact


Direction du projet Students at Risk :
Leonie Mugglin
studentsatrisk@vss-unes.ch



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