Les étudiant-e-s de Suisse rejettent le nouveau règlement sur les taxes d’études de Berne

 

Communiqué de presse du 16.12.2014
Dès le semestre d’automne 2015, l’Université de Berne va appliquer un nouveau règlement qui va toucher des centaines d’étudiant-e-s. Celles et ceux qui auront étudié pendant plus de 6 ans sans obtenir de titre verront leurs taxes d’études doubler de semestre en semestre jusqu’à ce qu’elles-ils terminent. En plus de toucher principalement les étudiant-e-s qui travaillent parallèlement à leurs études, cette règle créera immanquablement de nouvelles iniquités. L’Union des Étudiant-e-s de Suisse (UNES) condamne donc cette décision injuste.

Selon le dernier sondage mené par l’Association des Étudiant-e-s de l’Université Berne (SUB), ce sont 90% des personnes étudiant à l’UniBE qui travaillent en parallèle. Ainsi, un grand nombre d’étudiant-e-s ne peuvent tout simplement pas finir leurs études dans le délai prévu. Certain-e-s ne peuvent même pas terminer un Bachelor en six ans. Ces étudiant-e-s là seront également concerné-e-s par ce nouveau règlement.

De plus, ce sont déjà les étudiant-e-s qui éprouvent des difficultés pour mener à bien leurs études qui vont être les plus touché-e-s par cette règlementation inéquitable. Que ce soit parce qu’ils-elles doivent s’occuper de leur enfant ou pour des cas de force majeurs, les situations justifiant d’une prolongation du temps d’études sont nombreuses. Cette règlementation viendra donc renforcer les infortunes existantes. La nouvelle règlementation sur les taxes d’études rendra plus dures les conditions d’études de celles et ceux qui sont déjà exposer à des problèmes financiers et/ou de délai.

Le règlement prévoit néanmoins des dispositions sociales. Le Rectorat peut donc renoncer à doubler les taxes dans de rigueur. Pour toutes les raisons précitées, l’UNES invite le Rectorat de l’Université de Berne a interprété avec bienveillance cette notion de cas de rigueur. Sinon, la conséquence directe sera d’augmenter les taxes pour les étudiant-e-s les plus précaires.