Au Valais : la formation qu’aux riches !

Communiqué de presse de l’UNES du 04 octobre 2013Le Canton du Valais prévoit une coupe de 3,5 mio de francs dans le montant alloué aux bourses d’études, et il n’est pas le seul. Ces constants débats et réductions sont inquiétants et mettent en danger la Suisse comme lieu de formation. L’accès à la formation ne devrait pas dépendre de l’origine socio-économique d’une personne, mais doit être garanti pour toutes et tous en fonction de leurs intérêts et capacités. Un paysage de la formation de qualité ne peut pas se permettre de renoncer aux compétences d’une personne qui ne peut  commencer de formation pour des raisons financières. L’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) s’oppose à ces coupes financières dans le domaine de la formation, qui ne font que creuser l’inégalité des chances en matière d’accès à la formation.

Le gouvernement valaisan propose au Grand Conseil, pour le budget 2014, de réduire de 19.7 mio à 16.2 mio les montants alloués aux bourses d’études, soit une coupe de 3.5 mio. Moins de personnes recevraient des bourses et les montants accordés seraient revus à la baisse. Or, les étudiant-e-s valaisan-ne-s sont souvent forcé-e-s d’effectuer leur formation hors du canton et doivent donc faire face à un coût de la vie plus élevé. Des coupures dans le domaine des bourses rendraient leur situation encore plus délicate.

Le Canton du Valais n’est pas le seul à débattre de ce genre de coupes budgétaires. Les cantons de Saint-Gall et Schaffhouse ont notamment baissé les sommes allouées aux bourses, mais pas dans cette proportion. Le Canton de Lucerne évalue en ce moment un nouveau système en deux étapes : des bourses cantonales seraient prévues, mais si elles ne couvrent pas les besoins de l’étudiant-e, il/elle aurait la possibilité de contracter un prêt auprès d’investisseurs privés. La Confédération diminue également depuis plusieurs années ses dépenses en matière de bourses d’études.

La Confédération et les Cantons  ne semblent pas être conscients des conséquences que ces coupes entraîneront. À cause de ces diminutions des bourses d’études, les personnes d’origine financière modeste auront encore moins de chances d’accéder à une formation correspondant à leurs envies et capacités.  Lea Oberholzer, membre du comité exécutif de l’UNES, est d’avis que „ce n’est pas le porte-monnaie d’une personne qui doit décider de son accès ou non à la formation, mais ses capacités“. La Suisse ne peut pas se permettre de renoncer consciemment à un tel potentiel de qualité, d’innovation et de recherche, en refusant à des personnes l’accès à la formation à cause d’un système de bourses inéquitable. La place économique suisse en serait notamment affaiblie, à long terme. Des coupes budgétaires dans le milieu de la formation rende l’avenir incertain.

Si on veut maintenir et encourager la haute qualité de la Suisse comme place de formation, un système de bourses équitable est l’unique solution.

C’est pourquoi l’UNES a déposé son Initiative sur les bourses d’études en 2012. Elle prévoit une harmonisation des systèmes de bourses: d’une part, les critères d’attribution des bourses, leurs montants et le nombre d’ayant-droits ne seraient plus définis au niveau cantonal. D’autre part, l’Initiative prvévoit qu’une bourse puisse couvrir le standard minimum de vie, en complément d’une éventuelle participation de la famille et d’une activité rémunérée.

L’UNES exige du Parlement valaisan qu’il refuse les coupes dans les montants alloués aux bourses d’études, qu’il soutienne notre système de formation et qu’il prenne ses responsabilités en matière d’égalité des chances pour l’accès à la formation.

Car la formation, c’est l’avenir!

Pour l’UNES,

Lea Oberholzer (d/f)

Membre du comité exécutif

079 860 49 67

Mélanie Glayre (f/d)

Membre du comité exécutif

078 779 84 67