Elections fédérales 2019: Les demandes des étudiant-e-s avec Nicolas Jutzet (JLR)

À l’UNES, nous croyons que chaque vote compte et souhaitons également encourager les étudiant-e-s à se rendre aux urnes ce mois-ci. Il est important pour nous que les étudiant-e-s de Suisse sachent quels politicien-ne-s représentent leurs préoccupations et comment les futur-e-s parlementaires considèrent comme importantes les questions relatives à l’éducation. Chaque jour, vous trouverez sur notre page d’accueil, des entretiens avec des candidat-e-s de différents partis politiques, qui ont répondu à nos questions et commenté les préoccupations politiques des étudiant-e-s.

 

Que pensez vous des mesures climatiques prises dans les universités, comme par exemple une liberté restreinte concernant les voyages en avion ?

C’est une mesure symbolique que nous rejetons. Il est important que le personnel et les scientifiques puissent voyager et retrouver leurs collègues de façon rapide. Il s’agit de compenser les émissions en question, pas de supprimer les facilités existantes. Si il existe des alternatives crédibles en train, on peut par ailleurs les privilégier.

 

A votre avis, comment est-ce que la politique devrait répondre aux exigences de la jeunesse engagée pour le climat ?

La Suisse doit respecter ses engagements et prendre des mesures concrètes pour arriver à   la neutralité carbone en 2050, comme demandé par les Accords de Paris.

 

Comment l’accord-cadre peut-il être sauvé afin d’assurer la coopération avec l’UE dans le domaine de l’éducation ? 

Le Conseil fédéral doit apporter les précisions sur les 3 points qui font débat, en partenariat avec Bruxelles. Une fois qu’il aura fait ça, les partis seront en mesure de défendre l’accord cadre devant la population.

Est-ce que la Suisse devrait payer le montant nécessaire afin de rejoindre le programme Erasmus+ dès 2021 ?

Oui c’est une priorité pour la Suisse. Notre seule matière première, c’est la matière grise, il faut donc investir en conséquence pour la mettre en avant et permettre des collaborations avec nos principaux partenaires.

 

Selon vous, qu’est-ce qu’une rémunération adéquate pour les stagiaires ?

Les stages servent en premier lieu à emmagasiner de l’expérience et tester ses connaissances dans la vraie vie. Ici, il s’agit de trouver le juste milieu et c’est aux entreprises de le faire. Évidemment, tout travail mérite rémunération. Dans ce cas précis, l’entreprise met à disposition du savoir et du temps, l’argent n’est pas la seule récompense possible, même si elle est importante. Au final, l’ensemble des acteurs doivent s’y retrouver.

Que peut faire l’Etat pour favoriser des logements bon marché pour les étudiant-e-s ? Est-ce qu’il devrait vraiment s’en mêler ?

Non, l’Etat interventioniste n’est pas souhaitable. Dans ce secteur, un plafonnement des loyers ou autre intervention nuit au final aux locataires, car elle induit des rigidités et donc des pénuries, car cela fait fuir les acteurs du marché. Les nombreux exemples internationaux de l’échec de cette politique doivent nous servir d’exemples.

Est-ce que les réfugié-e-s devraient avoir le droit au même accès aux universités et hautes écoles que les personnes de nationalité suisse ?

Oui, s’ils remplissent les critères que doivent remplir les autres. Ou du moins, faire un test d’entrée. Comme pour les Suisses, on ne peut pas accepter n’importe qui dans nos écoles, car ça engendre des coûts. Mais pour les personnes qui sont appelées à rester sur le long terme dans notre pays, il est évident qu’il fait sens qu’ils se forment au mieux.

 

Est-ce que vous pensez que les filières d’études économiquement rentables comme l’économie ou l’informatique devraient être soutenues par l’État plutôt que la musique ou la littérature ?

Oui, évidemment qu’il faut concentrer nos ressources financières sur les filières qui au final permettent à la Suisse d’être une nation à succès qui exporte de nombreux produits à haute  valeur ajoutée. Toutefois, il faut également maintenir les autres filières et permettre à chacun de s’épanouir dans la voie qu’il souhaite suivre.

 

Pourquoi y a-t-il moins de femmes que d’hommes qui étudient les sciences naturelles ?

Cette différence s’explique en partie par l’absence de modèles féminins en suffisance dans ces filières. Nous devons nous engager pour la diversité et que chacun puisse trouver sa voie.