Avec sa révision totale de la loi sur la contribution à la formation, le Conseil fédéral a reconnu les problèmes et la nécessité d’améliorer le système suisse de bourses. Toutes les parties concernées doivent désormais entreprendre des mesures concrètes pour améliorer la situation des étudiant-e-s de Suisse et, en définitive, améliorer la situation de tous et toutes. L’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES) montre dans sa réponse à la consultation et dans une publication sur le thème de la politique des bourses, les démarches à entreprendre à cet effet.
En réaction à l’initiative sur les bourses et les revendications des étudiant-e-s, le Conseil fédéral a révisé totalement la loi sur la contribution à la formation. L’UNES, dans sa réponse à la consultation, critique en particulier le fait que la Confédération souhaite formellement une harmonisation mais se retire de l’harmonisation matérielle et d’un engagement plus fort en matière de financement. « Le Conseil fédéral se voile la face quant à la nécessité d’une harmonisation matérielle, de directives sur les contributions maximales minimales pour les bourses de même que de l’augmentation des investissements dans la formation et des bourses pour le paysage suisse de la formation“ estime Manuela Hugentobler, membre du Comité de l’UNES.
De plus, l’UNES s’oppose à ce que le Conseil fédéral limite massivement, dans le contre-projet, le libre choix de l’établissement et du lieu d’études. « La décision d’une étudiante d’étudier l’économie à Genève ou à Fribourg ne doit pas avoir des conséquences négatives sur son droit à une bourse » dit Annina Grob, secrétaire générale de l’UNES. L’UNES critique également que, dans la loi sur la contribution à la formation, le prêt soit considéré comme une alternative équivalente aux bourses et cela malgré la pluralité d’effets négatifs des prêts sur le choix des études, l’égalité des chances et l’économie nationale.
Pour ces raisons, l’UNES considère le contre-projet du Conseil fédéral, au mieux comme un premier pas – néanmoins pas suffisant – en direction d’une nécessaire harmonisation. Le politique doit désormais procéder à de réelles améliorations pour les défis à venir dans le paysage suisse de la formation.
L’initiative sur les bourses a lancé un message clair: il faut une harmonisation nationale du système de bourses, aussi bien au niveau formel que matériel. „La Confédération doit assurer que toutes les personnes ayant les capacités et intérêts requis puissent effectivement faire des études et les terminer avec succès“ dit Thomas Leibundgut, Comité de l’UNES. A cet effet, il faut des bourses et un système digne de ce nom : personne, en raison de facteurs socio-économiques ou de son origine cantonale, ne doit être exclu de la possibilité d’étudier dans une Haute école. Il faut garantir à toute personne qui en dépend de pouvoir bénéficier d’une bourse assurant son minimum vital pendant une première formation tertiaire.
Dans sa publication „Les bourses d’études en Suisse – L’analyse, la critique et les perspectives du point de vue des étudiant-e-s“, l’UNES relate les événements des 60 dernières années et présente également les revendications politiques des étudiant-e-s suisses: „En faisant des recherches sur la politique des bourses des 60 dernières années, on voit que la Confédération et les Cantons négligent leurs devoirs depuis longtemps. L’harmonisation et l’augmentation des investissements sont, dans ce contexte, d’autant plus nécessaires que les étudiant-e-s le demandent depuis des générations“, selon Elena Obreschkow, rédactrice de la publication et secrétaire générale de l’UNES. Le taux doit être augmenté au minimum de 20% pour satisfaire au besoin réel. Cela nécessite un engagement financier supplémentaire de la Confédération et des Cantons.
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